Le patrimoine religieux

L'église paroissiale


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L'église Saint-Gilles témoigne de la spécificité de l'art gothique breton, initialement dédiée à Saint Néis, fondateur de la première communauté chrétienne. Selon la légende, l'ermite, venu d'Athènes à Marseille, s'était retiré dans la solitude d'une vaste forêt où le lait d'une biche suffisait à l'alimenter. Poursuivie par des chasseurs, la pauvre bête, exténuée, vint se jeter au pied du Saint qui lui sauva la vie...

Petite visite guidée…

Le pignon ouest de l’église est percé de la porte d’entrée principale, à ogive et contrecourbe. Celle-ci a été construite à la fin du XVème sur le modèle de celle de la chapelle Saint-Tugen à Primelin et conservée lors de l'élévation du clocher. Il comporte une galerie et une flèche octogonale ajourée, les lucarnes y dessinent une double fourche ; les inscriptions: "FONDE L'AN 1630" et "ACHEVE L'AN 1641" apparaissent sur les contreforts.
En contournant l’édifice par la droite, on aperçoit un ancien ossuaire à trois baies. Ce reliquaire est aujourd’hui transformé en chaufferie. Vient ensuite le porche à ogive et à liernes, voûté en pierre, où se réunissait, avant la Révolution française, le Conseil de Fabrique, ancêtre du Conseil municipal.
Tout près, se distingue dans le mur une porte à anse de panier, aveuglée depuis 1878. Selon les archives municipales, "elle nuisait à la salubrité publique", en d'autres termes, elle devait provoquer de nombreux courants d’air.
La visite se poursuit devant le chevet de l’église, surmonté d’un pignon à crochets et de fenêtres à tympan, caractéristique du style gothique flamboyant, pour s’achever à la sacristie du XIXème siècle.
L’intérieur de l’église avec sa nef de type obscur se compose de trois travées aux bas-côtés et lambris en berceau, d'un transept avec chapelles latérales, et au-delà de l’arc diaphragme, du chœur. Dans l’édifice, deux imposantes colonnes circulaires attirent le regard du visiteur. Les récents travaux de rénovation ont permis d’attester de la présence d’un premier clocher, de taille modeste, visible désormais dans la maçonnerie.
Le maître-autel en bois peint avec son tabernacle est surmonté d’un dais à colonnettes torsadées. L'autel du Rosaire (1826) comprend un retable polychrome à colonnes torses et un petit tableau du rosaire. Les statues Saint-Maurice et Saint-Maudez en pierre polychrome, Notre Dame de Pitié et le pauvre de Saint-Yves en bois polychrome, du XVIème sont classées ou inscrites aux Monuments Historiques.
La maîtresse vitre (1930) représente Saint-Gilles protégeant une biche. Sur les deux autres fenêtres du chevet figurent des anges, dont Saint-Michel terrassant un dragon (XIXe).

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Chapelle Notre-Dame de la Boissière

Située à 3 km du bourg dans un cadre champêtre à l'ombre de châtaigniers centenaires, elle est dédiée à Notre Dame des Grâces. L’édifice en forme de croix latine, construit en pierre de taille d'un appareillage très soigné, date de la fin du XVIIème - début XVIIIème.
Une première restauration de la chapelle a été effectuée en 1813 et depuis 1992, l'association des Amis de la Chapelle a engagé des travaux de rénovation et d'embellissement du site.
Le maître-autel est de style néo-gothique. Du retable, provenant de l’ancien maître-autel, il ne reste que le tabernacle avec une vierge à l’enfant en bois polychrome. L’autel latéral sud en bois de chêne a été restauré en 1949. Du côté nord, celui en pierre est recouvert de bois. Les statues de Sainte-Anne avec Marie, Saint-Joachim et Saint-Joseph sont présentées dans son retable. A l’entrée du cœur, sont exposées les statues de Saint-Paul et de Saint-Jacques.
Un pardon est organisé le dimanche de la Trinité (en mai ou juin).

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Chapelle Sainte-Anne

Elle est située à proximité de l'axe routier Quimper-Douarnenez à environ 4 km au sud-est du Bourg, au lieu dit Prat ar Raz. Enchâssée à flanc de coteau dans un agréable cadre de verdure, elle présente un très joli pignon ouest.
La chapelle fut reconstruite en 1879-1880 à l'emplacement d'un ancien édifice érigé en 1680 et démoli en 1793 au cours de la Révolution. C'est un édifice rectangulaire précédé d'un porche surmonté d'une terrasse entourée d'une élégante balustrade, qui supporte un autel de pierre. Au-dessus de la rosace figurent les armoiries rapportées de Monseigneur Nouvel de la Flèche, évêque de Quimper et de Léon de 1872 à 1887.
Le pardon a lieu chaque 2ème dimanche de juillet.

Les fontaines


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Fontaine Saint-Gilles

La fontaine votive dédiée à Saint-Gilles est située à une centaine de mètres, au sud de l'Eglise.
Du XVIème siècle, en belles pierres de taille, elle porte sur son fronton triangulaire le blason de la famille de Kersauzon, propriétaire, à l'époque, du manoir de Kerven.
La statue, sculptée par Patrick Joncour de Plonéis, représente Saint-Gilles en ermite, une flèche de chasseur lui transperçant la main et une biche blottie à ses pieds.

Fontaine Sainte-Anne

D’une facture assez fruste, elle est maçonnée en pierre de taille.
La pierre sommitale porte la date de 1671, une niche renferme une statue en plâtre de Sainte-Anne apprenant à lire à la Vierge. A ce jour, il ne reste plus que Sainte-Anne. Au-dessus, on devine la croix des seigneurs du Disquay du manoir de Kerven.

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Fontaine de la Boissière

La fontaine est située à 500 mètres environ, au nord-ouest de la chapelle.
Maçonnée en pierre de taille, la fontaine porte la date de 1693.